Domaines d’action

Handicap

L'autonomie des personnes en situation de handicap est un enjeu qui concerne toute la société : accessibilité, scolarisation des enfants et des jeunes, inclusion dans l'emploi, etc.

Handicap
Jeune homme aveugle avec son chien guide d'aveugle dans une rue piétonne

L’engagement de la Fondation AUTONOMIA

Accompagner « la transition du regard » porté sur le handicap

Le handicap concerne la société tout entière et plus directement 12 millions de personnes et près de 10 millions d’aidants. À cet égard, face à la différence, la solidarité constitue un levier humain qui par le lien, l’empathie bienveillante et le respect permet d’alléger et d’améliorer le quotidien de celles et ceux qui sont concernées.

Imaginer et fabriquer plus d’autonomie

La Fondation AUTONOMIA souhaite orienter son action sur ce qui permet d’imaginer et fabriquer plus d’autonomie dans la vie quotidienne. Elle entend impulser par ses actions un nouvel essor à l’inclusion de ces personnes et ce dès l’enfance. Par exemple, à l’école, dans tous les lieux d’accueil et de soins ainsi que dans la vie professionnelle, sociale ou familiale.

Engagement, confiance, reconnaissance, respect sont les mots clefs d’un changement d’attitude, de regard d’une société solidaire soucieuse du bien être des personnes. En  conséquence,  chacun doit être reconnu pour ses compétences, accepté avec ses atouts et ses limites, respecté pour ce qu’il est : une personne.

Promouvoir une école et des modes d’accueil plus inclusifs

La Fondation AUTONOMIA s’attache également  à promouvoir une école et des modes d’accueil plus inclusifs conçus pour des élèves en situation de handicap, et non pour des enfants handicapés. Elle soutiendra des expériences et innovations qui valorisent l’adaptation de postes de travail aux compétences des personnes en situation de handicap.

Soutenir des expériences pour faire évoluer les politiques publiques

De plus, elle s’engage à soutenir des expériences qui peuvent essaimer et de ce point de vue, contribuer à faire évoluer les politiques publiques à venir. Encourager la formation, l’apprentissage, mais aussi l’habitat inclusif, soutenir des modalités renouvelées de l’accompagnement parental et toutes les entreprises et institutions qui trouveront dans l’accueil du handicap ainsi un supplément d’âme et de sens.

Elle est ainsi convaincue que cette évolution substantielle peut garantir aux personnes plus d‘autonomie. Celle-ci résultera notamment du regard nouveau de la société dans son entier, à tous les stades de la vie, c’est à dire dès l’enfance ou dès la survenue du handicap.

Éléments de contexte et chiffres clefs

Définition

Définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

« est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ».

Définition de la loi française du 11 février 2005 portant sur l’égalité des droits et des chances

Elle indique que la participation et la citoyenneté des personnes handicapées constitue « un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. ».

Une notion sociale

Le terme handicap désigne la limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, causée par une déficience provoquant une incapacité, permanente ou non. Il exprime une déficience vis-à-vis d’un environnement, que ce soit en termes d’accessibilité, d’expression, de compréhension ou d’appréhension.

Il constitue plus une notion sociale que médicale. On estime aujourd’hui à 12 millions de personnes en France touchées par un handicap.

Le Handicap invisible

La vision du handicap est souvent erronée et associée à une forme uniquement physique du handicap (personne en fauteuil roulant ou atteinte de déficience visuelle par exemple). Or, plus de 80% des personnes en situation de handicap sont atteintes d’un handicap invisible.
Le handicap invisible non détectable, ne peut être remarqué si la personne concernée n’en parle pas. Or, le trouble dont elle est atteinte impacte pourtant sa qualité de vie. C’est pourquoi, le handicap invisible est un concept complexe qui peut s’appliquer à de nombreuses situations de handicap (sensoriel, psychique, cognitif).

La loi du 11 février 2005

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées introduit, pour la première fois, dans le code de l’action sociale et des familles, une définition du handicap inspirée de la classification internationale du handicap. Elle est le principal texte sur les droits des personnes en situation de handicap, depuis la loi de 1975.

Elle articule l’objectif d’accès au droit commun avec le droit à la compensation afin de favoriser l’accès à l’autonomie des personnes en situation de handicap.

La loi apporte des avancées importantes sur les domaines suivants :

Elle crée une Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) dans chaque département sous la direction du Conseil départemental. Elle a une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation de tous les citoyens au handicap.

Chiffres clefs

Source : INSEE, enquête Handicap-Santé 2008-2009, volet ménages.
Champ : France métropolitaine et DOM, population de 20 à 59 ans.
1. Maude Espagnacq, « Populations à risque de handicap et restrictions de participation sociale, une analyse à partir de l’enquête Handicap-Santé auprès des ménages (HSM, 2008) », Collection Dossiers Solidarité et Santé, n° 68, Septembre 2015, DREES.

La scolarisation des enfants en situation de handicap

La loi du 11 février 2005 a permis des avancées majeures dans la politique de scolarisation des élèves handicapés.

C’est ainsi, que le service public d’éducation doit veiller à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. Une approche nouvelle est consacrée : quels que soient les besoins particuliers de l’élève, c’est à l’école de s’assurer que l’environnement est adapté à sa scolarité.

Depuis 2006, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a plus que doublé.

Le ministère chargé de l’Éducation nationale a fait des efforts sans précédent pour améliorer la scolarisation en milieu ordinaire des élèves handicapés. Les différents dispositifs de scolarisation, les parcours de formation individualisés et les aménagements personnalisés en fonction des besoins des élèves sont autant de mesures participant à l’inclusion scolaire.

Grâce à l’amélioration de la scolarisation et la professionnalisation des accompagnants, les parcours des enfants handicapés se diversifient et tendent à s’allonger à l’École.

Néanmoins, des efforts majeurs restent à réaliser car la formation constitue un des leviers majeurs pour accéder à l’emploi.

Liens utiles

Centre National d’Etude des Systèmes Scolaires  www.cnesco.fr

Ecole et Handicap, site d’information au service des familles et des professionnels www.ecole-et-handicap.fr

408 000 enfants handicapés scolarisés à la rentrée 2018
Dont 337 775 en milieu ordinaire

Source https://www.education.gouv.fr/la-scolarisation-des-eleves-en-situation-de-handicap-1022

 

Le travail pour les personnes en situation de handicap

Vers l’inclusion

L’inclusion des personnes handicapées dans la vie professionnelle constitue un enjeu sociétal majeur pour les personnes concernées comme pour la société dans son ensemble.

En plus d’être un levier d’inclusion social majeur, le travail constitue un accès à une vie sociale plus riche, à une plus grande autonomie personnelle et financière ainsi qu’à une meilleure estime de soi.

En outre, l’emploi des personnes handicapées présente de nombreux bénéfices pour les entreprises même si à priori certaines d’entre elles ont plutôt tendance à ne voire que les difficultés.

Parmi ces bénéfices, la présence de personnes handicapées au sein de l’entreprise favorise l’entraide, l’esprit d’équipe et la cohésion qui sont essentiels pour de nombreux salariés et dirigeants. Elle améliore l’acceptation de soi, de l’autre et des différences et renforce l’épanouissement des salariés.

Ce que dit la loi

Tout employeur d’au moins 20 salariés, du secteur privé ou public et quelle que soit la nature du contrat des salariés, est dans l’obligation d’employer des personnes handicapées dans une proportion de 6 % de l’effectif total.

L’agefiph observe dans son rapport publié en juin 2020(1) que 80% des établissements emploient au moins un travailleur handicapé.

L’étude détaille par ailleurs que depuis 1 an, et avant la crise du covid-19, on observait des chiffres encourageants : parmi eux, une augmentation de 8% des personnes handicapées maintenues dans l’emploi, et une diminution de 4% du nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap.

Une conjoncture favorable qui a malheureusement pâti de la crise sanitaire, c’est pourquoi plusieurs nouvelles aides financières ont été récemment mises en place par le gouvernement.

L’emploi des personnes handicapée en chiffres

L’emploi des personnes handicapées en milieu protégé

Les Entreprises adaptées (EA) et Etablissements et Services d’Aide par le travail (ESAT) permettent d’accueillir des personnes en situation de handicap dans des conditions adaptées.

 

Sites de références

https://handicap.gouv.fr
Comité National de coordination handicap – https://www.ccah.fr/
MDPH Solidaires-handicap : la plateforme des initiatives solidaires en faveur des personnes handicapées, des aidants et des professionnels https://solidaires-handicaps.fr/

Les différentes formes de handicap

Un handicap est une limitation d’activité ou une restriction de participation à la vie en société. Elle est subie par une personne à cause d’une déficience provoquant une incapacité permanente, durable ou temporaire d’une ou plusieurs fonctions : physiques, mentales, sensorielles, psychiques ou cognitives.

Il peut aussi être un trouble de la santé invalidant.

Ils sont classés par catégories selon la Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) qui distingue cinq types  :

Le handicap moteur

Il recouvre l’ensemble des troubles (troubles de la dextérité, paralysie, …) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes).

Quelques chiffres

1,5% de la population française adulte est atteinte de troubles moteurs isolés, soit environ 850 000 personnes. Si l’on considère le trouble moteur associé à d’autres déficiences, cette estimation atteint 4%.
45% des personnes se déplacent en fauteuil roulant, et 50% sont dépendantes pour les actes essentiels de l’existence.

Le handicap sensoriel

Il s’agit principalement le handicap visuel et le handicap auditif, qui peut parfois entrainer des troubles de la parole.

Handicap visuel

Il concerne les personnes qui sont atteintes de cécité (personnes aveugles), ou de malvoyance. Les causes peuvent être des maladies comme la cataracte (opacification d’une lentille interne) ou le glaucome (touchant le nerf optique), ou héréditaires.

Handicap auditif

Il se rapporte aux personnes atteintes de surdité, qui est un état pathologique caractérisé par une perte partielle ou totale du sens de l’ouïe. Il peut être présent dès la naissance ou apparaître durant la vie de la personne.

Plus de 4 millions de personnes sont atteintes de handicap auditif en France, dont près de 300 000 sont malentendantes profondes à sourdes.

Le handicap psychique

Il  se définit par une pathologie mentale qui entraine des troubles mentaux comme, des troubles affectifs et émotionnels ou de perturbation de la personnalité sans entraîner de déficience intellectuelle (schizophrénie, troubles bipolaires).

C’est ainsi que la notion de handicap psychique a été retenue dans la loi du 11 février 2005 dite loi sur le handicap. Il se distingue du handicap mental. Alors que le handicap psychique, secondaire à la maladie psychique, reste de cause inconnue à ce jour, le handicap mental a des causes identifiables. Le handicap psychique apparaît souvent à l’âge adulte alors que le handicap mental apparaît à la naissance.

Les capacités intellectuelles sont indemnes et peuvent évoluer de manière satisfaisante.

Le handicap mental

Il se caractérise par une déficience des fonctions mentales et intellectuelles qui entraine des difficultés de réflexion, de compréhension et donc de communication.
(trisomie 2, autisme, etc).

Le handicap mental concerne 50 000 à 60 000 personnes en France (soit 10 à 12% des personnes handicapées mentales françaises) et touche 1 000 nouveaux nés chaque année. L’Unapei estime à 650 000 personnes vivant en situation de handicap mental. Aussi, chaque année, 6 000 enfants naissent en étant atteint d’un handicap mental.

Les maladies invalidantes

Ce sont des maladies qui, de par leurs effets sur l’organisme, génèrent une forme de handicap qui peut évoluer avec le temps. Ces maladies invalidantes sont principalement respiratoires, auto-immunes, digestives ou infectieuses.

Ainsi, elles ont un impact important sur la qualité de vie du patient et de son entourage parce que leurs symptômes évoluent lentement vers un handicap pouvant être important. Néanmoins, traitées à temps, les maladies dégénératives peuvent être réduites, mais non guéries.

Par exemple, il s’agit de maladies telles que l’épilepsie, la sclérose en plaques, la myopathie, la maladie d’Alzheimer.